Fermeture du site de Saint-Forgeot de HONEYWELL SAFETY PRODUCTS AUTUN
Le groupe américain HONEYWELL SAFETY PRODUCTS AUTUN a décidé ce lundi 31 mai 2021 de fermer son site de Saint-Forgeot dans lequel il fabriquait des gants de protection électrique sous sa marque propre Electrosoft.
Cette fermeture se traduira par la perte d'une cinquantaine d'emplois sur le bassin autunois, déjà lourdement affecté par la désindustrialisation.
C'est évidemment une mauvaise nouvelle pour les salariés et leurs familles. C'est aussi un signal négatif pour le territoire, pour notre industrie stratégique et notre savoir-faire, qui intervient dans un contexte d'une extrême sensibilité, marqué par la pandémie de la covid-19.
Pourtant, le Groupe s'est engagé dans une procédure de reprise d'activités et a reçu deux offres engageantes, dont une d'origine locale qui aurait mérité un examen plus attentif. Les services de l'État se sont immédiatement mis au diapason des deux potentiels repreneurs pour leur apporter aide et expertise en vue de consolider leurs offres. Si la qualité des offres pouvait se parfaire, la direction d'HONEYWELL les a écartées, sans réel dialogue avec les porteurs de projets de reprise et sans véritable volonté de les faire évoluer, ce qui interroge sur sa réelle volonté, dès le début de la procédure, de passer le relais industriel à d'autres investisseurs.
Désormais, le plan social négocié avec les organisations représentatives du personnel va trouver à s'appliquer. L'Etat sera particulièrement attentif à la situation des salariés, afin qu'aucun de leurs droits ne soit méconnu et que leurs intérêts soient sauvegardés.
L'avenir du site est une préoccupation majeure des pouvoirs publics. L'entreprise devra avoir complètement satisfait à toutes ses obligations en matière environnementale préalablement à son départ du site. Le territoire ne doit pas hériter d'une friche industrielle dégradée et polluée et les obligations de remise en état de l'exploitant vont être respectées et strictement contrôlées. C'est à cette seule condition que l'on gardera intactes les chances d'une réindustrialisation future du site.
Par ailleurs, en application des dispositions des articles L. 1233-84 et D. 1233-38 du code du travail, le préfet de Saône-et-Loire assujettira l'entreprise à une obligation de revitalisation du territoire.