Oudry d'hier et d'aujourd'hui.
Entre ces deux images du bourg d'Oudry, plus de 100 ans se sont écoulés.
Finalement, les lieux n'ont pas tant changé que cela.
Comme dans toutes les communes, les moyens de chauffage ont évolué et les cheminées disparaissent.
L'école s'est agrandie d'un bâtiment alors que deux constructions ont été démolies sur la droite.
L'éclairage public a fait son apparition.
Et puis, les rues et le trottoir ont été goudronnés. Sachant que l'utilisation du macadam, vers 1905, a d'abord touché les lieux de prestige comme Paris, Versailles, Menton ou Monte-Carlo, les rues d' Oudry ont certainement été enrobées entre les deux guerres.
Par contre le commerce "Grillet Aubergiste", qui avait changé de propriétaire mais dont nous n'avons pu lire l'actuelle enseigne, il a disparu, comme plusieurs autres négoces.
Au recensement de la population de 1901, Oudry compte 550 habitants, pour moins de 400 aujourd'hui.
Voici la répartition des actifs de 1901 par métiers;
- 101 cultivateurs et leurs familles,
- 21 journaliers,
- 11 négociants dont Pierre Grillet et sa femme Simonne qui tiennent l'auberge, M. Girardon, l'épicier qui a fait éditer la carte postale, Mme. Richard, autre épicière, Mme Dumaine, la buraliste, 2 sabotier, 2 forgerons ( MM. Dussauge et Billard), 2 tisserands, 1 autre aubergiste.
- 10 maçons et tailleurs de pierres
- 7 propriétaires, 4 fermiers, 4 gardes et régisseurs des marquis de Croix et de la Villeneuve, 4 chaufourniers (empolyés de fours à chaux), 3 domestiques, 2 charrons, 2 meuniers (les frères Forest), 1 voiturier, 1 cantonnier, 1 mineur, 1 métayer.
Et puis, bien sûr un couple d'instituteurs (les Touzet), le curé (Jean Larda, qui restera à Oudry jusque dans les années 30), et une religieuse.
A l'aube de la Première Guerre Mondiale, on ne compte déjà plus que 516 habitants, et les femmes s'émancipent: on trouve plusieurs blanchisseuses et couturières au village._
L'école a gagné en terrain et on a supprimé le portail pour que les enfants n'aient plus accès à la rue devenue plus passante. Les enseignants ont désormais leur parking. Du fait un arbre en a fait les frais !